Le CDEN du 7 octobre a clôturé les instances de rentrée scolaire sur le département en présence du DASEN, du Préfet, d’élu.es locaux, des représentant.es des personnels et d’associations partenaires de l’école. Aucun.e représentant.e des parents d’élèves n’était présent.e.

Le CDEN a débuté par la lecture d’une motion intersyndicale (FSU, SNUDI-FO et SE-UNSA) concernant nos inquiétudes sur la pérennité des petites structures scolaires du département et notre demande de mise en place d’une carte scolaire des collèges.
Motion syndicale commune :

La FSU48 en ensuite fait lecture de sa déclaration liminaire :

Suite à la lecture de notre déclaration liminaire, le Préfet a précisé qu’il veillera au soutien de l’Etat envers tous les agent.es de la fonction publique du département. Pour lui, il est inconcevable de laisser un fonctionnaire de l’Etat en souffrance dans le cadre de son travail.

L’ordre du jour de ce CDEN portait sur les bilans de rentrées dans les 1er et 2nd degré en Lozère ainsi que les ajustements de rentrée.

– Bilan de rentrée : en présence des élu.es du département, les représentant.es des personnels de la FSU48 ont rappelé une nécessaire ouverture de classe à l’école de Grandrieu (plus de 22 élèves par classe) mais aussi une attention particulière en prévision de la prochaine carte scolaire sur les écoles de Hures la Parade, Le Rozier, Laubert et Ispagnac en mettant dès maintenant des moyens supplémentaires en décharges de direction notamment.
Le DASEN nous a opposé une fin de non-recevoir sur l’école de Grandrieu, arguant qu’il n’avait pas de moyen supplémentaire, la brigade de remplacement étant déjà fortement diminuée par des remplacements longs (36 TR mobilisés sur les 50).
Des décharges de direction supplémentaires dans les écoles de moins de 4 classes pourront être accordées, au fil de l’eau, en fonction des moyens de remplacement nécessaire.
La FSU48 a regretté dans cette instance la "pression" qui a été exercée sur l’école de Saint-Amans au moment des opérations de carte scolaire au printemps dernier alors que l’école compte 22 élèves à cette rentrée pour 2 classes. Cela confirme bien notre demande récurrente d’étudier chaque situation d’école sur du temps long et sur son territoire.

– Frais de déplacement des personnels RASED et CPC/CPD : l’enveloppe budgétaire a été abondée pour que les personnels puissent se déplacer. Ils devront néanmoins utiliser la voiture de service de la DSDEN (par roulement 1 semaine par circo). Ce fonctionnement va permettre de gérer les "urgences" uniquement, les RASED ne vont pas retrouver leur mode de fonctionnement antérieur.
– Frais de déplacement des infirmières scolaires : aucune rallonge des budgets....
– Formation continue : le DASEN s’est félicité d’avoir mis en place une politique favorable à la réussite scolaire des élèves notamment avec un plan de formation complet et de qualité. La FSU48 ne partage en rien cette vision des choses avec un plan de formation imposé et uniquement en distanciel....

La FSU48 a déploré que tout au long de sa présentation, que ce soit pour le 1er ou le 2nd degré, le DASEN n’ait, à aucun moment, fait mention des personnels AESH, pourtant un des piliers de l’école inclusive et 2ème métier de l’Education Nationale en terme d’effectifs.

Seule la FSU48 avait fourni à l’administration une liste de questions diverses en amont de l’instance :

* Observatoire des dynamiques rurales : c’est un comité réunissant Préfet, DASEN et élu.es qui réfléchit à une prospective démographique scolaire. Le DASEN souhaite que les élu.es fassent remonter tous les projets structurants pouvant avoir une influence sur la démographie scolaire. La FSU48 a indiqué qu’elle déplorait l’absence d’invitation à ces réunions pour les représentant.es des personnels, pourtant expert.es des problématiques scolaires sur le territoire.

*Territoires Educatifs Ruraux (TER) : le DASEN souhaite la création d’un TER basé sur les communes de Florac, Bédouès-Cocurès et Ispagnac en plus de celui existant le long de l’A75. Ces TER sont financés à hauteur de 25 000 euros par an sur 3 ans. Pour la FSU48, une fois encore, ces appels à projets rompent l’équité entre les territoires dans l’accès aux financements de l’Education Nationale.

* Projets NEFLE : 20 projets avaient été validés pour 435 000 euros. 17 écoles publiques étaient concernées. A ce jour : seuls 5 projets sont complètements soldés financièrement, les autres auront, peut-être, leur financement ou pas du tout !
La FSU48, depuis leur mise en oeuvre, a toujours combattu ces projets qui, là aussi, "détournent" l’argent de tous au profit de quelques uns. Au final, l’absence de financement dégrade à la fois l’image de notre institution aux yeux des partenaires de l’école et est irrespectueux du travail engagé par les équipes enseignantes.

*AESH : le Secrétaire Général a confirmé l’absence de tout recrutement jusqu’à la fin de l’année 2025. De plus, il nous a informé.es du fait que l’enveloppe utilisée pour le remboursement des frais kilométriques de ces personnels était vide.
Pour la FSU, ces personnels précaires et à faibles revenus ne peuvent assurer seul.es l’avance de leurs frais de déplacement.
Quant à l’absence de recrutement, il est inadmissible de revendiquer "l’école inclusive" à moyens constants quand en parallèle les notifications augmentent de 10% par an.

*Ecoles du quartier de Fontanilles : la labellisation "Cité éducative" n’a pas été retenue pour l’année 2025 car les écoles du quartier ne sont pas en REP.
La réactivation du dispositif Passerelle n’est pas effective pour l’instant faute d’un recrutement d’EJE.

David ANTUNES, Florence LAZES et Christian RAMEAU
élu.es pour la FSU48

Compte-rendu du CDEN du 7 Octobre

Compte-rendu du CDEN du 7 Octobre